Face au dérèglement climatique, de nombreux animaux et espèces font face à des défis importants pour leur survie. Les impacts du changement climatique sont divers et peuvent varier en fonction de la région et de l’espèce en question, mais voici quelques-uns des principaux problèmes auxquels les animaux sont confrontés :
Perte d’habitat :
Le changement climatique entraîne des modifications des habitats naturels, tels que la fonte des glaciers, la montée du niveau de la mer et les incendies de forêt. Cela peut entraîner la perte d’habitat pour de nombreuses espèces, ce qui les oblige à migrer ou à s’adapter à de nouveaux environnements.
Perturbation des cycles de reproduction :
Les changements de température et de précipitations peuvent perturber les cycles de reproduction des animaux, ce qui peut avoir un impact sur leur capacité à se reproduire avec succès.
Changements dans la distribution des proies et des prédateurs :
Les animaux dépendent souvent de la disponibilité de certaines proies pour se nourrir, ainsi que de la présence de prédateurs pour contrôler leurs populations. Le changement climatique peut perturber ces équilibres en déplaçant les espèces vers de nouveaux endroits.
Maladies et parasites :
Les variations de température et d’humidité peuvent favoriser la propagation de maladies et de parasites qui affectent les populations animales.
Migration et adaptation :
Certaines espèces migrent vers des zones plus froides ou en altitude pour échapper aux températures plus élevées, tandis que d’autres tentent de s’adapter aux nouvelles conditions climatiques. Cependant, toutes les espèces n’ont pas la capacité de s’adapter rapidement aux changements.
Risque d’extinction :
Le changement climatique peut augmenter le risque d’extinction pour de nombreuses espèces, en particulier celles qui sont déjà menacées. Certaines espèces pourraient disparaître si elles ne parviennent pas à s’adapter ou à trouver de nouveaux habitats appropriés.
Les mammifères les plus enclins à survivre parmi les espèces
En 2022, une étude dirigée par trois biologistes, s’est attardée sur la question de la survie des mammifères. Cette enquête a nécessité l’examen de 157 espèces terrestres sur une période de dix années consécutives. Les conclusions de cette recherche ont révélé une notion contre-intuitive : les mammifères de plus petite taille ne bénéficient pas nécessairement d’un avantage dans leur quête de survie.
Un schéma évident commence à émerger
Les animaux qui ont une longue durée de vie et une faible progéniture se montrent moins sensibles aux conditions météorologiques extrêmes, telles que les périodes de sécheresse prolongées, les inondations ou les tempêtes. Cette conclusion repose sur le fait que les grands mammifères, tels que les éléphants, investissent la totalité de leur temps et de leur énergie dans l’élevage d’une seule progéniture et ont tendance à attendre des conditions climatiques plus favorables avant de se reproduire.
En revanche, les souris, capables de donner naissance à jusqu’à 80 souriceaux par an, sont plus susceptibles de souffrir de la pénurie alimentaire due à des conditions météorologiques défavorables.
Alors, qui tirent profit de cette étude ?
Diverses espèces sont mises en évidence, notamment les éléphants d’Afrique, les tigres de Sibérie, les chimpanzés, les grandes chauves-souris, ainsi que les grizzlys. Cependant, il est crucial d’apporter une nuance à cette observation en prenant en considération le contexte actuel : ces espèces semblent principalement bénéficier des conséquences du réchauffement climatique. Il est essentiel de noter que malgré cette capacité d’adaptation, toutes les espèces de cette liste restent sérieusement menacées d’extinction en raison d’autres activités humaines, telles que le braconnage, la dégradation de leur habitat et la pollution.
Les espèces animales qui se démarquent et prospèrent
Outre les mammifères, qui ne représentent finalement qu’environ 6 500 espèces parmi plus d’1,5 million d’espèces animales répertoriées, voici trois exemples d’espèces mettant en avant des capacités d’adaptation remarquables et susceptibles de faire face au changement climatique à venir :
Les méduses
Un groupe d’êtres d’une exceptionnelle ancienneté, ayant évolué depuis plus de 600 millions d’années, se laisse porter et évolue en harmonie avec les courants marins. Appartenant à la famille des Cnidaires, ils détiennent le statut d’animaux les plus venimeux du monde. Il est frappant de constater qu’ils sont dépourvus de système nerveux, de cerveau et de cœur. Malgré cette simplicité anatomique, ils ont su exploiter l’acidification des océans due au réchauffement des eaux et à la pollution pour étendre leur territoire. Encore plus étonnant, ils ont réussi à augmenter leur capacité alimentaire en profitant de la léthargie des crustacés, affaiblis par la mauvaise qualité de l’eau.
Les Cafards
Le cafard, membre de la famille des Blattidae, est un insecte qui a acquis une réputation remarquable en matière de résistance aux conditions extrêmes et aux changements climatiques. Cette capacité de survie est le fruit d’une longue évolution et d’adaptations spécifiques.
Tout d’abord, les cafards possèdent une grande flexibilité en ce qui concerne leur régime alimentaire. Ils sont capables de manger une grande variété de substances organiques, ce qui leur permet de trouver de la nourriture dans une grande diversité d’environnements, même en cas de pénurie. Cette adaptabilité alimentaire est un atout majeur pour leur survie.
Les cafards sont également extrêmement résistants à la déshydratation. Ils peuvent survivre sans eau pendant de longues périodes en réduisant leur perte d’eau et en conservant leur hydratation interne. Cette capacité est essentielle pour leur survie dans des climats arides ou en période de sécheresse.
En somme, les cafards sont des insectes exceptionnellement résilients, capables de s’adapter à une grande variété de conditions environnementales et de survivre aux changements climatiques. Leur combinaison de régime alimentaire adaptable, de résistance à la déshydratation, de reproduction rapide et de comportements de survie les place parmi les créatures les plus adaptées aux conditions les plus extrêmes de notre planète.
Les Formicidaes
Les fourmis, appartenant à la famille des Formicidae, sont des insectes sociaux incroyablement résistants qui ont su s’adapter à une grande variété de conditions environnementales, y compris les conditions extrêmes et les changements climatiques. Leur succès en tant que groupe découle de plusieurs caractéristiques biologiques et comportementales remarquables.
La résilience des fourmis est également due à leur capacité à stocker de la nourriture et à réguler leur température. Les fourmis peuvent stocker des réserves de nourriture dans leur nid, ce qui leur permet de faire face aux pénuries alimentaires temporaires. De plus, elles contrôlent activement la température de leur nid en utilisant des systèmes de ventilation et de chauffage, ce qui leur permet de survivre dans des environnements chauds ou froids.
Les fourmis sont également des voyageuses aventureuses. Certaines espèces sont capables de migrer sur de longues distances pour échapper à des conditions météorologiques extrêmes, comme les inondations ou les incendies de forêt. Leur capacité à explorer de nouveaux territoires et à s’installer ailleurs est un atout précieux pour leur survie.
En somme, les fourmis sont des exemples étonnants de résilience face aux conditions extrêmes et aux changements climatiques. Leur combinaison d’organisation sociale complexe, de stockage de nourriture, de régulation de la température, de migration, de plasticité phénotypique et de communication efficace les place parmi les espèces les plus adaptées et résistantes de la planète.
Les Tardigrades
Les tardigrades, également surnommés « oursons d’eau », sont des créatures microscopiques qui incarnent l’apogée de la résistance aux conditions extrêmes et aux changements climatiques. Leur capacité à survivre dans des environnements inhospitaliers est légendaire et repose sur des adaptations biologiques uniques.
Tout d’abord, les tardigrades ont une résistance exceptionnelle à la déshydratation. Ils peuvent perdre jusqu’à 97% de leur eau corporelle et entrer dans un état appelé cryptobiose, où leur métabolisme est ralenti à un point tel qu’ils semblent morts. Dans cet état, ils peuvent survivre à des conditions de dessèchement extrême, y compris le vide spatial et des températures extrêmement basses.
Les tardigrades sont également résistants aux températures extrêmes, qu’elles soient glaciales ou caniculaires. Ils ont été découverts dans des environnements allant de l’Antarctique à des sources d’eau bouillante dans les profondeurs marines. Leur capacité à tolérer de telles variations de température est inégalée dans le règne animal.
Les changements climatiques ne semblent pas non plus perturber les tardigrades. Leur capacité à entrer en cryptobiose et à survivre à des périodes de sécheresse ou de températures élevées suggère qu’ils sont préparés à faire face aux perturbations climatiques, notamment les sécheresses, les inondations et les vagues de chaleur.
En définitive, le changement climatique représente un défi de taille pour la faune, mais certaines espèces ont démontré une faculté d’adaptation exceptionnelle. Néanmoins, il demeure impératif de garder à l’esprit que de multiples menaces planent sur ces animaux, en grande partie en raison de l’impact des activités humaines. Ainsi, la préservation de la biodiversité demeure une priorité de la plus haute importance pour l’avenir de notre planète.