Le Service National Universel (SNU) est de nouveau au centre de l’attention politique en France. Prisca Thévenot, la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du SNU, a récemment annoncé son intention de travailler sur les modalités d’une prochaine obligation et généralisation du SNU. Cette déclaration, faite le 19 septembre 2023, suscite de nombreuses questions et réflexions quant à l’avenir de ce programme et à son impact sur la jeunesse française.
Le SNU : Un Projet Ambitieux
Le SNU, promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017, a été mis en place en 2019 dans le but de favoriser l’engagement civique des jeunes Français. Cependant, malgré ses ambitions louables, le nombre de jeunes volontaires reste relativement faible. En 2022, seulement 32 000 jeunes se sont portés volontaires pour le SNU, un chiffre bien en deçà des attentes, compte tenu des plus de 600 000 jeunes éligibles.
Le Retournement de Situation
Il est intéressant de noter que le président Emmanuel Macron avait déjà exprimé son souhait de généraliser et de rendre obligatoire le SNU en décembre de l’année dernière. Cependant, cette décision a été remise en question quelques mois plus tard en raison des tensions sociales liées à la réforme des retraites. Cette volte-face a suscité des débats passionnés au sein de la société française.
Les Modalités de la Généralisation
La récente déclaration de Prisca Thévenot relance donc le débat sur le SNU. Elle souligne que les modalités de cette généralisation doivent encore être définies et qu’aucune date précise n’a été arrêtée. Cette approche prudente vise à impliquer les jeunes dans le processus décisionnel, en les considérant comme des partenaires actifs dans l’élaboration de cette politique publique.
Le SNU : Un Passage Républicain
L’objectif déclaré du gouvernement est de faire du SNU un « passage républicain pour toute une génération ». Il s’agit de favoriser le sentiment d’appartenance à la nation française et de renforcer les valeurs républicaines chez les jeunes. Cependant, les débats actuels mettent en lumière la nécessité d’adapter le SNU aux besoins et aux attentes de la jeunesse moderne.
Le Service National Universel est donc de nouveau sur le devant de la scène politique française. La volonté du gouvernement de le rendre obligatoire soulève des questions cruciales sur son application concrète et son impact sur la jeunesse du pays. Les modalités de cette généralisation restent à définir, mais une chose est certaine : le SNU continuera à susciter des débats et des discussions animées dans les mois à venir.