Alors que la COP28 viens de se terminer récemment à Dubaï il y a eu malgré tout cette année quelques avancées majeures en matière de protection de la biodiversité et de l’environnement.
Ces décisions, montrent une diversité d’approches et d’engagements pris pour lutter contre le changement climatique et ses impacts.
1. Opérationnalisation du Fonds pour les Pertes et Dommages:
Ce fonds, conçu pour aider les pays vulnérables au climat à faire face aux impacts sévères du changement climatique, a été pleinement opérationnalisé. Plusieurs pays ont contribué, amassant environ 700 millions de dollars, bien que cela soit insuffisant par rapport aux besoins estimés.
2. Engagement pour Tripler la Capacité de Production d’Énergies Renouvelables:
Environ 130 pays ont signé un accord pour tripler la capacité de production d’énergie renouvelable à 11 000 GW et doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030. Ce plan ambitieux vise à accélérer la transition vers des énergies propres et à respecter l’objectif de 1,5 °C de l’Accord de Paris.
3.Réduction des Émissions de Méthane par les Entreprises Pétrolières et Gazières:
Cinquante entreprises du secteur pétrolier et gazier se sont engagées à atteindre des émissions de méthane proches de zéro d’ici 2030 et à soumettre un plan pour atteindre ces objectifs d’ici 2025. Un fonds a également été annoncé pour des projets d’atténuation du méthane dans les marchés émergents et les économies en développement.
4. Un Engagement de 12 Milliards pour la Protection des Récifs Coralliens :
Au début du mois d’octobre, un regroupement mondial nommé « Initiative internationale pour les récifs coralliens » (ICRI), comprenant 45 nations, a proclamé son engagement à mobiliser 12 milliards de dollars (environ 11,3 milliards d’euros) provenant de sources publiques et privées d’ici 2030. Cette initiative vise à protéger et à réhabiliter les récifs coralliens. Le projet, intitulé « Coral reef breakthrough », envisage la restauration d’environ 10 500 kilomètres carrés de récifs. Il ambitionne également de garantir la préservation de plus de 125 000 kilomètres carrés de récifs coralliens tropicaux en eaux peu profondes.
5. Alliance de Huit Nations pour Sauver l’Amazonie :
En début août, une rencontre importante a eu lieu à Belém, au Brésil, sous l’égide du président Lula da Silva. Ce sommet a rassemblé huit nations – Brésil, Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou, Guyana, Suriname, et Venezuela – et s’est conclu par la ratification d’un pacte audacieux visant à combattre la déforestation en Amazonie. Le 23 novembre, le nouveau dirigeant du Brésil a exprimé sa volonté de suggérer la création d’un fonds international dédié à la conservation des forêts tropicales.
6. Accord Historique : Le Premier Traité International sur la Haute Mer :
Le 19 juin a marqué une étape cruciale pour les membres des Nations Unies, avec l’adoption par vote d’un traité novateur dédié à la préservation de la haute mer. Ce document progressiste a pour objectif la protection des eaux internationales, en particulier à travers l’établissement de zones marines protégées. Ces régions, qui ne bénéficient actuellement que d’un faible taux de conservation, représentant à peine 1 %, sont au cœur de ce nouvel accord.
7. Nouvelle Ère pour la Nature : Le Parlement Européen Vote une Loi de Restauration :
Le 12 juillet, le Parlement européen, lors d’une session à Strasbourg, a franchi un cap décisif avec l’adoption de la loi sur la restauration de la nature, votée par 324 membres, malgré 312 oppositions et 12 abstentions. Cette législation, fruit d’un consensus atteint à la mi-novembre entre le Parlement européen et les pays membres de l’UE, vise une ambition écologique élevée : réhabiliter au minimum 30 % des espaces terrestres et maritimes altérés d’ici 2030. L’objectif s’étend à 60 % pour 2040 et culmine à 90 % pour 2050.
8. La Nouvelle-Calédonie Innove en Attribuant des Droits aux Tortues et Requins :
Le 29 juin, un événement législatif remarquable s’est produit dans la province des îles Loyauté, en Nouvelle-Calédonie, marquant un tournant en faveur des droits de la nature. Cette nouvelle réglementation octroie des droits juridiques aux tortues marines et aux requins de la région. En vertu de cette loi, ces espèces marines sont désormais reconnues comme des entités juridiques naturelles. Elles peuvent être représentées devant les tribunaux administratifs et judiciaires de Nouvelle-Calédonie en première instance, avec la possibilité de faire appel à Paris. La défense de leurs droits peut être assurée par des représentants d’associations de protection des animaux et de l’environnement, ou même directement par le président des îles Loyauté.
Conclusion :
Ces décisions prises à différents niveaux, témoignent d’une prise de conscience globale et d’une volonté croissante de faire face aux défis écologiques. Elles soulignent l’urgence d’agir face aux impacts du changement climatique et la nécessité d’une action concertée pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et aller au-delà. Cette année 2023 semble ainsi marquer un tournant décisif, où les nations du monde entier reconnaissent et embrassent leur responsabilité partagée dans la préservation de notre planète pour les générations actuelles et futures. Il est impératif de maintenir cet élan et de s’assurer que ces décisions se transforment en actions concrètes et efficaces.