Le surimi est un incontournable des produits de la mer, particulièrement apprécié des enfants. Vous le connaissez sans doute sous la forme de bâtonnets, consommés par 7 foyers sur 10 en France. Mais savez-vous vraiment ce qu’il y a dans le surimi et comment il est fabriqué ? Voici tout ce que vous devez savoir sur ce produit si présent dans notre alimentation.
Le surimi : un produit industriel loin de ses origines
Le surimi que vous consommez aujourd’hui est très différent de son ancêtre japonais. En effet, le mot "surimi" signifie "chair de poisson" en japonais. La recette traditionnelle consistait à malaxer la chair de poisson rincée à l’eau douce pour en faire des sortes de pains ensuite salés ou séchés.
Contrairement à une idée reçue, le surimi n’est pas un produit traditionnel japonais vieux de plusieurs millénaires. Il a été inventé il y a seulement 400 ans et a été importé en Europe dans les années 1980.
Au XXe siècle, la recette a été transformée pour répondre aux attentes des consommateurs modernes : le poisson a été associé à de la fécule, du blanc d’oeuf et de l’huile végétale pour créer le surimi que nous connaissons aujourd’hui. Nous sommes donc loin du kamaboko, l’ancêtre japonais du surimi.
Le surimi, un marché en plein essor
Le surimi est l’un des produits de la mer les plus consommés en France. Son succès repose sur de nombreux facteurs : il est facile et ludique à utiliser, apprécié des jeunes et évoque un aliment sain. De plus, il est proposé sous de multiples formats, du bâtonnet pratique pour le grignotage aux miettes idéales pour les plats cuisinés.
Les industriels sont très inventifs dans la création de nouveaux produits à base de surimi. Ainsi, vous pouvez trouver des surimis en format pocket, idéaux pour un apport précis en protéines lors du déjeuner ou du dîner. Certaines marques proposent même du surimi sans gluten et riche en oméga 3.
Le processus de fabrication du surimi
Le surimi est fabriqué à partir de chair de poissons blancs. Après la pêche, la chair est mixée puis lavée à l’eau douce. Le hachis obtenu est ensuite surgelé par plaque de 10 kg.
Dans les usines, cette pâte de surimi est décongelée puis mélangée à de nombreux additifs, selon la marque. Cela peut inclure de la fécule de pomme de terre, du blanc d’oeuf, de l’amidon de blé, des sucres, de la gélatine, du sel, de l’huile de colza, des carraghénanes, de la gomme xanthane, du sorbitol et du glutamate. Chez certaines marques, on ajoute aussi des polyphosphates, considérés comme des additifs douteux.
Quels poissons trouve-t-on dans le surimi ?
Les espèces les plus couramment utilisées pour fabriquer le surimi sont des poissons à chair blanche, comme le colin (ou lieu noir), le merlan bleu ou du Pacifique, le merlu du Pacifique Nord, le hoki d’Argentine, ou encore des poissons traditionnels d’Asie.
Cependant, la qualité et la quantité de poisson dans le surimi peuvent varier grandement en fonction de la marque et du prix du produit. Ainsi, une enquête de 60 millions de consommateurs a révélé que certains produits bon marché contiennent moins de 20% de poisson, remplacé par de la farine, du sucre, du sel, des colorants et divers additifs. Il est donc important de bien lire les étiquettes !
Y a-t-il du crabe dans le surimi ?
Il est important de savoir que le surimi ne contient pas de crabe. Cette croyance populaire est sans doute renforcée par le fait que certaines marques proposent du surimi "saveur crabe". Cependant, cette saveur est fabriquée de manière synthétique, à partir de déchets de crustacés.
En conclusion, le surimi est un produit de la mer très consommé en France, mais qui est loin de ses origines japonaises. Sa composition et sa fabrication industrielle peuvent varier grandement en fonction de la marque et du prix du produit. Il est donc important de bien lire les étiquettes et de choisir des produits de qualité pour profiter des bienfaits de ce produit de la mer.
Maintenant que vous connaissez les secrets cachés dans le surimi, vous pouvez faire des choix éclairés la prochaine fois que vous en achèterez !